• COMMÉMORATION DU 14 JUILLET

    Commémoration de la prise de la Bastille le 

    14 juillet 1789 

    Et 

    Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 

    `COMMÉMORATION DU 14 JUILLET

     

    Que s’est-il passé ? 

     

    Parmi toutes les fêtes nationales de victoire, de commémoration et de paix, celle du 14 juillet reste la plus révolutionnaire à cause de sa portée historique et symbolique.  

    Le contexte chaotique de la prise de la Bastille 

    Nous sommes en plein été. Nous sommes dans une période de vide gouvernemental, de crise économique, de tensions politiques. Le roi vient de renvoyé Necker. Jacques Necker, un financier et homme politique genevois, ministre de Louis XVI. Ex banquier à Paris et suite au succès de ses essais en matière de politique économique[réf. nécessaire], il est nommé par Louis XVI directeur général du Trésor royal en 1776, puis des Finances. Il modernise alors l’administration en l’allégeant des privilèges outranciers, il diminue l’arbitraire, privilégie les provinces en les développant et en leur accordant du pouvoir, il introduit la transparence au sein de l’administration royale, en publiant un compte rendu des finances royales et de la situation financière du pays. Économiquement, Il recherche l’harmonie sociale, dans le droit fil de Colbert, en travaillant en faveur des classes déshéritées, réalise la réforme des hôpitaux et des prisons, abolit la mainmorte (incapacité dont sont frappés les serfs en France au Moyen Âge de transmettre leurs biens à leur décès. L’objectif était d'éviter que les biens passent à des personnes extérieures à la seigneurie : durant sa vie, le serf jouissait librement de ses biens personnels ; il pouvait disposer de son manse avec la permission de son seigneur mais il était privé de la faculté de faire son testament et, à sa mort, ses biens revenaient à son seigneur selon le principe : « Le serf mort, saisit le vif son seigneur ». C’est l'impuissance du serf à transmettre son patrimoine au reste de sa famille, après sa mort.) 

    Necker reprend en main  l’organisation économique du royaume en s’opposant au libéralisme de ses prédécesseurs. En matière financière, la politique de Necker est simple. Il estime que l’État peut emprunter autant qu’il désire dès lors que le budget ordinaire est équilibré et que les impôts n’augmentent pas.  Il faut donc réformer l’administration financière, et réduire les dépenses : réduction des dépenses de la Maison du Roi, révision des pensions pour pourchasser les cumuls et les abus, vérifications des déclarations de revenus et révision des abonnements des pays d’états, qui produisent un revenu supplémentaire de 1,6 million de livres. 

    « Pour financer l’effort de guerre, Necker emprunte des sommes considérables, environ 530 millions de livres, à des taux élevés car le crédit de l’État est alors au plus bas : il faut donc recourir à des formules coûteuses telles que l’emprunt à lots ou l’emprunt viager. En 1780, Necker obtient le renvoi du ministre de la Marine, Antoine de Sartine, accusé d'avoir gaspillé les fonds de son ministère et d'avoir émis des emprunts sans l'en avoir informé. 

    La plupart des emprunts de Necker — 386 sur 530 millions de livres — furent lancés sous forme de constitution de Rentes viagères. Des sept principales émissions de rentes viagères, il tira 260 millions de livres: en 1777 par contrats sur une ou deux têtes, à raison de 10% pour une tête et de 8 ½ pour deux. En 1779, afin d'attirer un plus grand nombre de souscripteurs, il étendit les contrats à trois et même quatre personnes, avec des taux similaires. La Banque Girardot, où ses adversaires l’accusaient d'avoir gardé des intérêts, souscrivit à elle seule pour 14 millions. Les gros souscripteurs taisaient le calcul que Necker ne faisait pas : ils revendaient les contrats à des familles réputées saines, qui les appliquaient à des enfants de sept à dix ans, procédé qui joua un rôle central dans les « grandes vagues des spéculations des années 1780 ». Robert Harris a calculé que Necker emprunta en moyenne au taux de 6 % par an, notamment par l’émission de 150 millions de rentes perpétuelles à 5 % auprès des états provinciaux et des corps intermédiaires. Ce taux s’éleva cependant avec les années de guerre, passant de 7,5 % lors du premier emprunt sous forme de loterie du mois de janvier 1777 pour atteindre 10 % sur une vie avec exemption du dixième lors de son quatrième et dernier grand emprunt en rentes viagères du mois de février 1781. »SCE 

    Ses réformes font son admiration et étonnent, parce qu’elles fonctionnent. Mais Très vite des adversaires font jour à la cour royale, constitués des princes de sang, les frères du Roi, des Grands Seigneurs, qui font rédiger des pamphlets discréditant Necker mais aussi en boycottant ses propositions au Parlement de Paris et en remettant en cause son administration financière saine.  Renvoyé en mai 1781, peu avant les grandes spéculations boursières sous Louis XVI, il est rappelé en août 1788 avec le titre de ministre d’État du fait du soutien indéfectible de l’opinion publique, et de la faillite virtuelle provoquée par Calonne. Il convoque  alors les États généraux en obtenant le doublement du tiers état. Renvoyé par Louis XVI le 11 juillet 1789 pour avoir été absent lors de la séance royale du 23 juin 1789 et pour son soutient excessif aux tiers État, son renvoi est l’une des causes principales des événements du 14 juillet.  

    Les débuts de la Grande Révolution… 

    Le mécontentement populaire agite Paris. Le Roi a réunit les États Généraux. Une assemblée constituée de représentants de la noblesse, du clergé qui réclament des réformes profondes des institutions et se proclament Assemblée Nationale Constituante. Le Roi inquiet fait secrètement appel aux régiments allemands et suisses pour le protéger et les réunis à Versailles.  

    Le 12 Juillet, Le peuple apprend le renvoi de Necker. La nouvelle se répand vite dans le tout Paris. A 12h, Camille Desmoulins, un avocat-journaliste, peu connu, monté sur un tonneau, appelle les passants à réagir contre le gouvernement. Des manifestations éclates partout des les rues avec le buste de Necker en tête des cortèges et dans les jardins du Palais-royal. Le régiment de cavalerie, charge la foule, composée de femmes et d’enfants et fait plusieurs blessés et 3 morts. Le peuple vit dans la peur d’une famine par un complot de l’aristocratie, les échos de l’Assemblée sont plutôt noirs, les troupes mercenaires à l’entrée de la ville, ne les rassurent pas, le prix du pain augmente de manière scandaleuse est programmée pour ce 14 juillet.  

    Comme tout se sait assez vite, la rumeur circule rapidement et anxieusement que des troupes royales mercenaires vont entrer dans Paris et arrêter les députés ! A 1h du matin, les régiments suisses ont l’ordre royal d’intervenir. 40 des 50 barrières qui permettent d’entrer à Paris sont incendiées. La foule réclame la baisse du prix du grain et du pain. Une rumeur circule sur l’entreposage de grain à la Bastille et au couvent Saint-Lazare. Celui-ci est pillé.  

    Le mardi 14 juillet, des Parisiens (artisans, commis de boutiques, salariés de faubourgs, pères de familles), en colère, vont chercher des armes de guerre entreposés aux invalides mais n’ont pas gain de cause. Alors près de 80 000 combattants défoncent les grilles, escaladent les fossés, descendent dans les caves, pour s’en emparer de force. Armés, il leur manque de la poudre à canon et des balles. Ils se  dirigent vers la vielle forteresse royale de La Bastille, vieille prison médiévale de l’ancien régime, défendue par une centaine de gardes, pour prendre de la poudre. Elle ne retenait que 7 prisonniers : 2 fous, 1 noble criminel, 4 faussaires. Elle était quasi vide, mais l’administration juridique française y entretenait une symbolique de terreur, de légende noire faisant croire qu’elle était constituée de cachots où pourrissaient des victimes de la monarchie. Cette initiative est celle d’une lutte pour la subsistance et rien d’autre !  

    De 10h30 à 13h30, la délégation des émeutiers négocie pour obtenir des balles et de la poudre. Des militaires se rallient à la foulés amassée devant les portes de la bastille.  

    A 13h30 les gardes ouvrent le feu sur les émeutiers, qui continuent leur assaut de la forteresse. Pendant 3h et demie le siège perdure, les délégations se suivent malgré les tirs et à 15h30, les négociations sont closes, les tirs se font de plus en plus sanglants directement sur la foule. L’assaut de la forteresse commence. La journée est un vrai carnage, avec des fusillades plutôt sanglantes ! 100 morts chez les insurgés et 6 parmi les gardes. A 17h, les garnisons de la Bastille rendent les armes sur la promesse des émeutiers qu’il n’y aura pas d’exécutions. Les parisiens COMMÉMORATION DU 14 JUILLETs’emparent de la forteresse, des balles et de la poudre, libèrent les 7 prisonniers retenus et démolissent et pillent la forteresse. La garnison est faite prisonnière et emmenée à la bastille pour y être jugée. En chemin les chefs de la prison comme De Launay et Jacques de Flessel, prévôt des marchands de Paris, sont décapités et leur tête promenées au bout d’une pique dans les rues de la capitale. Les archives du préfet de police sont pillées et dispersées par la garde française dans les fossés de la forteresse. La Bastille est ensuite démolie le 15 juillet par l’entrepreneur privé Pierre-François Palloy, dont le chantier est encore visité jusqu’à maintenant.  

    C’est la fin d’un des remparts de l’absolutisme, de l’administration royale et le début de la révolution vers la liberté !  Un fait historique qui a des répercussions dans toute l’Europe. Necker retrouve ses fonctions pour apaiser les révolutionnaires. Car dès le 16 juillet le Roi est obligé de le rappeler et le nomme Premier Ministre des Finances.  Confronté à l'opposition de l'Assemblée nationale qui veut financer le pays par l’assignat, un titre de monnaie fiduciaire qui se fonde sur le gage sur les biens nationaux par assignation, c qui a entraîné une forte inflation. Alors que lui privilégiait le financement par l’anticipation et l’emprunt. Il est contrait de démissionner de nouveau en septembre 1790 et rédige une critique sévère du nouveau principe d'égalité

    En 1880 le 14 juillet devient fête nationale et les républicains instaurent la Marseillaise, hymne national !  

     

    Fête de la Fédération 

    Parallèlement, Depuis le 14 juillet 1789 ; dans toutes les campagnes françaises, se sont multipliées des Fédérations régional de gardes nationaux, en réaction et pour sauvegarder l’affaiblissement du pouvoir central. Afin que reste sous contrôle cette initiative plutôt spontanée dans un pays en crise, une Grande Fédération Nationale réunissant les représentants régionaux est créée et réunit à Paris sous un grand défilé 14 000 soldats fédérés sous la bannière de leur département allant de la bastille au Champs de Mars. Une esplanade est organisée, une Grande messe est célébrée, le Roi Louis XVI promet devant les 400 000 parisiens, le respect des décisions prises par l’Assemblée. La monarchie pour l’instant est sauvegardée. Les cérémonies se terminent par une Grande fête populaire, sont les effets seront de courte durée puisque deux ans après le roi est arrêté et condamné à mort 

    Quel impact pour nous aujourd’hui ? 

    En réalité les festivités modernes actuelles du 14 juillet sont un amalgame des ces deux événements mais plus encore de ces fédérations de soldats garantes de la liberté et de l’ordre.  

    On est loin de la symbolique historico-sociale de cette épisode de l’histoire française dont toute l’Europe fut témoin avec effarement !  

    Dès le lendemain de la prise de la Bastille, des militaires hauts gradés, des Princes, des secrétaires d’État passent la frontière sans tarder. Les officiers n’ont plus confiances en leurs hommes, nombreux d’entre eux ont rejoint les émeutiers, se sont mutinés ou ont désertés. L’armée royale est plus que décimée !  

    On n’en est pas encore à la Révolution française, mais partout circule le mot révolution et non de révolte ! Comme un présage à quelque chose de plus important, de plus profond ! Car contester une situation, un événement, une injustice, sans qu’il y ait substitution pouvoir c’est ce révolter, mais créer, susciter un changement brusque en profondeur c’est la révolution ! Quand elle intervient elle crée un changement radical, c’est la suppression de manière brutale, parfois sanglante et dans la douleur d’un ordre, d’un système, d’une vie, pour les remplacer par un autre système. C’est la « revolutio » ou le « revolvere » en latin chrétien. 

    En 2014, Le contexte de la Révolution de 1789 n’a guère évolué : injustices frappantes, accaparement du pouvoir par une poignée de privilégiés, la hausse des prix, la corruption de nos dirigeants !  

    Pourtant, depuis le début du XXIè siècle les révolutions ont été sporadiques et peu importantes !  

    Si on en est plus à défendre des valeurs communes collectives, parce que trop moulés, ou trop accaparés à s’en sortir individuellement, (Pourquoi n’y a-t-il plus de révolution ?), L’être humain a aussi ses propres combats à mener pour transcender positivement sa vie, d’abord dans con cœur, sa conscience, ensuite dans son environnement immédiat et élargi. Alors dans notre cadre : famille, profession, vie personnelle, couple, sommes-nous encore à la révolte ou voulons-nous la révolution ? A quand la révolution ?  

    Le proverbe chinois dit : « Avant de faire la révolution, réforme d’abord ton cœur » 

    Et Jean Jaurès s’exclamait avec sagesse « Il ne peut y avoir révolution que là où il y a conscience » 

    S’il n’y a plus de révolution, chez nous comme ailleurs, serait-ce par défaut de conscience ?  

     

    cvfg 

    COMMÉMORATION DU 14 JUILLET

     

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  • Commentaires

    1
    JOSE LEADER
    Mardi 15 Juillet 2014 à 01:44

    bonsoir tout les éléments sont réunie pour passer de la révolte a la révolution juste un peut plus  de conscience.

    On son les Necker je ne déclare un Necker a ma façon.

    La conscience de la conscience du besoin du peuple pour le peuple avec le peuples.

    Amour et Justice en toute Conscience =PAIX

    JOSE lALANNE   

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