• Vrai / Faux : le végétarisme peut-il vraiment nuire à la santé ?

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    Vrai / Faux : le végétarisme peut-il vraiment nuire à la santé ?

     

     

    Le régime végétarien compte de plus en plus d’adeptes. Et si le phénomène reste encore timide en France, il se développe à vitesse grand V outre-Atlantique et dans différents pays européens. La motivation principale découle souvent de principes éthiques, en particulier du bien-être animal et de la protection de l’environnement. Une interrogation demeure néanmoins : un tel choix se fait-il au mépris de leur santé ? Carences en fer, vitamine B12, protéines végétales... PasseportSanté fait le tour des idées reçues sur la question.

     

    Les végétariens et les végétaliens sont en moins bonne santé que les autres - Faux

    Vrai / Faux : le végétarisme peut-il vraiment nuire à la santé ?

    Un régime végétarien entraîne en moyenne des apports plus bas en acides gras saturés et en cholestérol, et à l’inverse, des apports plus élevés en fibres et en substances phytochimiques1. Cela est lié à la consommation plus importante de fruits, de légumes, de céréales à grains complets, de légumineuses et de noix. Les végétariens ont donc en moyenne un IMC plus bas, des taux de cholestérol plus faibles et une pression sanguine moins élevée1. Comparativement aux non-végétariens, les végétariens ont également des taux réduits de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires. Il n’y a pas de différences significatives en ce qui concerne les autres motifs de décès mais les végétariens seraient tout de même moins sujets au diabète, à l’hypertension et à certains cancers2. S’il est convenablement équilibré, le régime végétarien joue même un rôle dans la prévention de certaines maladies comme l’ostéoporose, les maladies rénales, la démence et l’arthrite rhumatoïde3.

    Quid des végétaliens ?

    En ce qui concerne le régime végétalien, il existe encore peu d’études démontrant son impact sur la santé. Les apports diminués en acides gras insaturés oméga-3 et en vitamine B12 suscitent l’interrogation, mais les dernières études montrent que le régime végétalien conférerait une protection supplémentaire contre l’obésité, l’hypertension et les maladies inflammatoires par rapport au régime végétarien4. Ajoutons également que les raisons qui poussent à choisir un régime végétarien ou végétalien influent souvent directement sur le bien-être des principaux intéressés.

     

    Les protéines animales sont plus recommandables que les protéines végétales - Faux

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    L’idée selon laquelle la qualité des protéines animales serait largement supérieure à celle des protéines végétales, court toujours. S’il est vrai que les protéines animales sont généralement plus riches en acides aminés indispensables que les protéines végétales, on sait que les besoins sont aisément satisfaits dès lors que les sources protéiques végétales se complètent (céréales et légumineuses par exemple). D’ailleurs, ces associations ne doivent pas nécessairement être faites au même repas comme on l’a longtemps pensé. En ce qui concerne la digestibilité, les protéines animales présentent une digestibilité très légèrement supérieure (95 % contre 90 % pour les protéines végétales).

    Les protéines animales, mises en cause ?

    Pour autant les protéines animales ont de plus en plus mauvaise presse. D’abord, les études montrent que le fait de consommer plus de produits animaux a pour effet d’augmenter sa consommation de protéines. On parle même de plus en plus de surconsommation : alors que la recommandation est de 0,83 g de protéines par kg de poids corporel et par jour, la consommation dans les pays occidentaux est très largement supérieure, en moyenne 1,4 g de protéines par kg de poids corporel. Plusieurs travaux ont mis en avant un lien entre l’obésité et la surconsommation de protéines chez les enfants et adolescents.

    Par ailleurs, peut-on raisonnablement associer les protéines animales avec les pathologies chroniques modernes comme on peut parfois l’entendre ? La recherche scientifique ne permet, en tout cas, pas d’en établir le lien. S’il a été prouvé qu’une forte consommation de viande rouge augmentait modérément le risque de cancer colorectal, le lien entre protéines animales et ostéoporose reste très controversé. En conclusion, lorsque le régime végétarien est équilibré, les protéines végétales ne semblent pas de qualité inférieure aux protéines animales, lesquelles ne peuvent pas être associées aux pathologies chroniques au regard des connaissances disponibles.

     

    Les végétariens sont à risque de carence en vitamine B12- Vrai

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    L’un des problèmes indiscutables que pose le régime végétarien (et a fortiori le régime végétalien) est la question de la vitamine B12. Cette vitamine, également appelée cobalamine, est indispensable au fonctionnement adéquat de toutes les cellules du corps et à l'équilibre du système nerveux. On la trouve principalement dans la viande, les œufs, le lait, les poissons et les crustacés. Elle est bien connue pour être la seule vitamine à être absente du monde végétal.

    Des études ont montré que les végétariens étaient à risque de carence en vitamine B12 comparativement aux non-végétariens2. Chez certaines populations, comme les femmes enceintes, les enfants et les sujets âgés, le risque est même décuplé3. La carence découle d’une mauvaise couverture des apports journaliers recommandés (2.4 μg / jour) : elle survient généralement à la longue après des années de végétarisme. Les végétaliens, qui ne mangent ni œufs ni produits laitiers, sont plus à risque, mais la différence n’est pas flagrante. En effet, la teneur en vitamine B12 n’est pas importante dans un œuf (entre 0,9 et 1,4 μg/100 g)5 et sa biodisponibilité oscille entre 4 et 10 % seulement6. Elle est encore plus faible dans le lait (entre 0,3 et 0,4 μg/100 g7) et dans les produits laitiers (20 à 60 % de la teneur initiale présent dans le lait8).

    Quels symptomes pour la carence en vitamine B12 ?

    En l’absence de toute source alimentaire apparente, l’homme adulte développe généralement les symptômes d’une carence au bout de cinq ans. Certains commencent à éprouver des problèmes au bout d’un an seulement. La plupart des végétaliens consomment assez de B12 pour éviter l’anémie et la dégradation du système nerveux, mais beaucoup n’en prennent pas suffisamment pour éviter le risque potentiel de maladies cardiaques et de complications lors de la grossesse.

    N'existe-t-il vraiment aucun végétal ou champignon riche en vitamine B12 ?

    En réalité, il existe quelques rares végétaux et champignons contenant de la Vitamine B12. On compte notamment le Nori (qui rassemble plusieurs espèces d’algues comme l’Aonori), utilisé dans la cuisine japonaise et notamment dans l’élaboration des Makizushi et des temaki. Le soja ne contient pratiquement pas de vitamine B12, mais un des produits dérivés, le tempeh9, en compte de manière importante. C’est grâce à la fermentation des graines de soja que l’on ensemence avec un champignon du groupe des zygomycètes. On trouve également de la vitamine B12 en quantité très faible dans les brocolis, les asperges, les germes de haricots mungo et les feuilles de thé10. Plusieurs champignons comestibles comme la Trompette de la Mort, la Chanterelle Ciboire ou le champignon Shiitake en contiennent en grandes quantités (de 1,1 à 5 μg/100 g)11.

    Cependant, la présence chimique de vitamine B12 dans un aliment « naturel » ne constitue jamais une preuve de biodisponibilité pour les humains. La présence d'analogues à la vitamine B12 en quantité égale à la vraie vitamine, peut la rendre inefficace. L'expérience de nombreux végétariens et végétaliens ont montré que la consommation d'algues ou de champignons ne constituait pas une source de vitamine B12 fiable. Deux produits, souvent utilisés par les végétariens, doivent retenir l’attention. Les tablettes de Chlorelle (un type d’algue verte) semblent contenir de la vitamine B12 biologiquement active mais la teneur n’est pas régulière (elle oscille de 0 à une dizaine de μg pour 100 g)12. La spiruline et toutes les cyanobactéries comestibles, ne contiennent que des pseudovitamines B1213, inactives chez l’homme. Elles ne doivent donc pas être considérées comme des sources de vitamine B12 pour les végétariens.

     

    Comment se substituer sans consommer de produits animaux ?

    Au regard des connaissances disponibles et de l'expérience clinique, les seules sources fiables de vitamine B12 sont les produits alimentaires enrichis (parmi lesquels figurent certains laits végétaux, quelques produits au soja et des céréales de petit-déjeuner) ainsi que les compléments de B12. Il convient de choisir parmi ces trois propositions pour éviter la carence :

    - Manger 2 à 3 fois par jour des produits enrichis afin d’obtenir au moins 3 microgrammes (μg ou mcg) de B12.

    - Prendre un supplément qui fournit 10 microgrammes quotidiennement.

    - Prendre un supplément hebdomadaire qui fournit 2000 microgrammes.

     

     

    Les régimes végétariens et végétaliens sont dangereux pour la femme enceinte - Faux

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    Il existe plus de 262 textes scientifiques étudiant les effets de ces régimes sur la grossesse1 : aucune n’a mis en évidence une augmentation de malformations majeures chez l’enfant, et une seule a montré une légère augmentation du risque d’hypostadias (malformation du pénis) chez l’enfant masculin d’une maman végétarienne. Cinq études ont montré un poids de naissance plus faible chez les enfants de mamans végétariennes mais deux études ont montré des résultats inverses. La durée de la grossesse, en revanche, reste identique que l’on soit végétarien ou non.

    Neuf études mettent tout de même en lumière les risques de carence en vitamine B12 et en fer chez la femme enceinte végétarienne. En définitive, les régimes végétaliens et végétariens peuvent être considérées comme sûrs, dès lors qu’une attention particulière est portée aux besoins en vitamines (surtout la vitamine B12) et en oligo-éléments (et plus particulièrement le fer). D’autres recherches ont montré que les femmes enceintes végétariennes avaient de bien meilleurs apports en magnésium, ce qui permet de réduire significativement la fréquence des crampes de mollet au troisième trimestre2.

     

    Les végétariens souffrent de carences en fer - Faux

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    Les végétariens qui mangent de façon équilibrée n’ont pas plus de risque de souffrir de carences en fer (qui mène notamment à l’anémie ferriprive) que les non-végétariens1. Un régime riche en légumineuses, noix, grains, fruits secs, céréales et légumes à feuilles vertes permet un apport journalier adéquat en fer. En réalité, les végétariens consomment même plus de fer que les non-végétariens2 ! Mais alors, d’où vient cette idée reçue ?

    Il existe 2 types de fer : le fer héminique, que l’on retrouve dans la viande et le poisson, et le fer non héminique, que l’on retrouve dans les produits laitiers, les œufs et les végétaux. Le fer héminique est généralement mieux absorbé (15 à 35 %) que le fer non héminique (2 à 20 %), et c’est la raison pour laquelle on a longtemps suggéré que les végétariens étaient sans doute plus à risque de carence en fer. En réalité, la situation est plus complexe. L’absorption du fer (et surtout celle du fer non-héminique) dépend d’un grand nombre de facteurs comme sa forme chimique, la quantité consommée mais aussi la composition du repas ingéré.

    Ainsi, les polyphénols3 et les phytates4 sont connus pour se lier au fer non-héminique, ce qui réduit son absorption. Le thé, le café, les céréales à grains entiers, les noix et les graines sont donc des aliments qui vont freiner son absorption. En revanche, la vitamine C, et tous les autres acides organiques de différents fruits et végétaux vont améliorer l’absorption du fer5 et même annuler les effets inhibiteurs des phytates6.

    Au final, la concentration hémoglobine des végétariens se révèle similaire à celle des non-végétariens7,8. Par ailleurs, les personnes végétaliennes n’ont pas à se sentir plus menacées que les végétariens car le lait n’est pas une bonne source de fer tandis que celui contenu dans les œufs est peu assimilable.

     

    Le régime végétarien conduit à des manques de minéraux essentiels - Faux

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    Des études ont montré que les adultes végétariens avaient des apports en zinc et en sélénium moins importants, mais des apports en cuivre et en manganèse supérieurs à ceux des non-végétariens. Au-delà de ces apports inégaux, se pose la question de la biodisponibilité des minéraux ingérés. En effet, les grandes quantités de phytates (que l’on retrouve dans les noix, les graines et les grains entiers) et de fibres alimentaires (que l’on retrouve dans les légumineuses, les fruits et les légumes) sont connues pour réduire l’absorption de minéraux comme le zinc, le cuivre et probablement le sélénium. Or, ces aliments sont la base d’un régime végétarien !

    Cependant, malgré ces différences d’apports et le problème posé par l’absorption, les teneurs en oligo-éléments et minéraux apparaissent, en moyenne, identiques chez les deux types de populations. Les chercheurs pensent que l’organisme s’adapterait au régime en augmentant de lui-même l’absorption de ces oligo-éléments. Les enfants, en revanche, apparaissent plus vulnérables du fait de leurs besoins élevés en zinc (indispensable à la croissance).

     

    Les personnes végétaliennes auraient une meilleure flore intestinale - Vrai

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    Le microbiote intestinal désigne l’ensemble des micro-organismes (bactéries, levures, champignons, virus) qui peuplent l’intestin. Ils seraient environ 100 000 milliards, soit deux fois plus que le nombre de cellules de l’organisme. Même si l’on ne connaît pas encore tous les secrets de cette flore énigmatique, on découvre peu à peu les nombreux rôles qu’elle joue sur la santé humaine. Or, cette flore diffère en fonction de l’alimentation !

    Quelques études ont montré que le régime végétalien conférait un microbiote intestinal différent de celui des personnes mangeant régulièrement de la viande, du lait ou des œufs. Celui-ci présentait davantage d’espèces protectrices et moins de pathobiontes, ces organismes pathogènes qui logent dans nos intestins1. Cela expliquerait peut-être pourquoi on retrouve chez les personnes végétaliennes, des niveaux d’inflammation réduits. Pour l’heure, on ne connaît pas encore le lien exact entre la composition microbienne de l’intestin et les maladies inflammatoires (comme la maladie de Crohn par exemple).

     

    L’Homme n’est pas fait pour manger de la viande - Faux

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    Les études scientifiques parues sur le sujet ne laissent pas de place au doute : Homo Sapiens, la seule espèce d’hominidés encore existante, est bienomnivore1. Cette capacité à digérer les produits d’origine animale découle d’une évolution rapide liée à la sélection naturelle : l’avantage procuré par cette capacité a permis aux individus une descendance plus importante que les individus n’ayant pas cette faculté. Car à l’origine, les Australopithèques, dont la lignée humaine est probablement issue,  ne mangeaient que de très petites quantités de produits animaux. Leur alimentation était alors proche de celle des chimpanzés d’aujourd’hui. Il y a plus de 2 millions d’années, les premiers représentants du genre Homo comme Homo Erectus et Homo Abilis se tournent peu à peu vers une diète qui leur confère davantage d’énergie : la part de la viande dans l’alimentation augmente. Cela leur est possible grâce à différents changements physiologiques et morphologiques comme une dentition plus gracile.

    Le rôle joué par la viande dans le processus évolutif est aujourd’hui mal connu, voire controversé2. Il reste que les recommandations alimentaires d’aujourd’hui s’appuient sur la consommation de produits animaux comme la viande, le poisson, le lait ou les œufs compte tenu des besoins nutritionnels de l’homme moderne (la vitamine B12 essentiel pour le fonctionnement de notre cerveau et qui se trouve presque exclusivement dans les produits carnés en est un exemple).

    Aujourd’hui, il est largement possible de se passer de produits animaux, tout en ayant une excellente alimentation, mais la plupart des alternatives (comme les légumineuses ou les céréales) n’étaient pas disponibles pour nos ancêtres. Ces derniers mangeaient ce qu’ils trouvaient en fonction de l’environnement dans lequel ils évoluaient : certains avaient une alimentation très majoritairement carnée, tandis que d’autres se nourrissaient en grande partie de produits végétaux4. Cette diversité est le témoin de l’extraordinairefaculté d’adaptation de l’organisme humain face à son environnement. 

     

      

    Martin Lacroix

     

     

    Sources

    Question 1
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    3. Key TJ, Appleby PN, Rosell MS. Health effects of vegetarian and vegan diets. Proc Nutr Soc. 2006 Feb;65(1):35-41.
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    Question 2
    1. Claire Gaudichon, Protéines animales et santé : entre vrai et faux, Doi : 10.1016/j.pranut.2013.09.008

    Question 3
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    Question 4
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    Question 5
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    Question 6
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    Question 7
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    Question 8
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    3. Verginelli F, Aru F & al. Nutrigenetics in the light of human evolution. J Nutrigenet Nutrigenomics. 2009;2(2):91-102. doi: 10.1159/000228251. Epub 2009 Jul 10.
    4. Ungar PS, editor. Evolution of the Human Diet: The Known, The Unknown, and the Unknowable. Oxford University Press; New York: 2007.

     

     

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