• FÊTE DES PÈRES

    Fête des Pères  

     

    FÊTE DES PÈRES

     

    La fête des Pères trouve son origine, comme toutes les fêtes entre une histoire personnelle et une  opération commerciale. Mais derrière tout ce que construit l’homme existe bien un mobile, quel qu’il soit et une problématique qui prend plus ou moins de l’importance avec le temps et au fil de l’évolution des mentalités et des générations.  

     

    Une histoire simple de tradition 

     

    Tout comme La fête des mères, la fête moderne des pères est originaire des Etats-Unis,  instituée par le président Calvin Coolidge en 1910 sous l’instigation de Sonora Smart Dodd. Sa mère étant morte, c’est le père de Sonora, Henry Jackson Smart, un fermier, qui éleva seul ses 6 enfants dans la petite ville de Spokane, dans l’Etat de Washington.  Sa fille entreprend alors des démarches en 1909 pour que tous les pères des Etats-Unis soient honorés en l’honneur de son propre père né au mois de juin..  

     

    La première célébration de la fête des pères s'est déroulée le 19 juin 1910 dans l'état de Washington. En 1924, le président Calvin Coolidge propose que cette fête devienne nationale, mais il faudra attendre 1966 pour que le Président Lyndon Johnson signe une déclaration présidentielle qui institue le troisième dimanche de juin jour de fête des pères au plan national. 

    En France la fête des pères à été lancée par une marque commerciale de briquet, la société Flaminaire avant d'être officialisée en 1952.  

     

    Mais aussi loin que l’on se souvienne, on a toujours célébré les pères de familles dès le Moyen Âge, le 19 mars ‘jour de la Saint-Joseph” dans la tradition catholique, en souvenir bien sûr du Père puratif de Jésus.  Date gardée encore aujourd’hui par certains pays.  

     

    Mais plus encore on se surprend à fêter l’homme ou le Père, comme en Allemagne où l’on célèbre en réalité “le jour des hommes, ou des messieurs”  au jour férié de l’ascension. Dans d’autres pays, comme le Canada, le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, Singapour et bien d’autres encore,  la fête des pères n’est pas un jour férié.  

     

    Jamais officialisée comme celle des mères, la fête des pères est davantage une célébration rentrée dans les moeurs, une tradition. Rien de plus !  

     

    Mais qui est vraiment le « Père » ? 

     

    Père vient du latin "pater", qui désigne à la fois le représentant de l'autorité, le père de famille et le géniteur. Aujourd'hui le terme père a un sens davantage sociétal plus proche du géniteur , mais le rôle du père a évolué au fil du temps, pour passer de l'autoritaire pater familias de l'antiquité, qui avait même le pouvoir de vendre ses enfants, au papa d'aujourd'hui ! 

     

    De tout temps, l’image du Père est associée au Dieu créateur, définit comme Dieu le Père. Puis ce fut les Pères de nations, de peuples, qui prennent le pas, comme Abraham, reconnu comme père des croyants  juifs, arabes et chrétiens. Les Empereurs romains deviennent les Pères de la Patrie. Les Pères se retrouvent au sein de l’Eglise, jusqu’au titre de Très saint Père attribué au Pape par les catholiques !  

     

     Mais qui est vraiment le Père ?  

     

    Chantal Zaouche Gaudron, a défini, grâce à des psychologues, psychanalystes, historiens et sociologues le Père d’aujourd’hui,  à quoi sert-il ? Son  rôle ?  

    Mis à part la période de l’antiquité, du Père traumatisant par son autorité, les avancées du XXè siècle, telles que le travail des femmes, l’importance du chômage, la légalisation de l’avortement, la contraception, la révolution de la jeunesse ont redéfini les choses :   

    « Au-delà de cette problématique, les auteurs nous conduisent à réfléchir d'une manière plus large sur les changements de l'identité masculine, plus particulièrement au sein de la famille. Le psychanalyste Serge Lebovici nous rappelle que « la paternité est une invention humaine ». France Frascarolo, docteur en psychologie, évoque toute la palette des figures paternelles (du père démissionnaire au père-mère, en passant par le père fouettard) qui s'oppose, selon elle, à une vision monolithique de la mère. 

    De ces confrontations de points de vue ressort une vision large du père, qu'il soit adoptif, homosexuel ou maltraitant, ou plus simplement et fréquemment de l'homme qui découvre que la transmission du nom s'accompagne de nombreuses obligations. « Le déclin social de l'image du père » constaté par Jacques Lacan n'est pas pour autant une fatalité, mais peut permettre la redéfinition des rôles du père, de la mère et de l'enfant. »Auteur(s): Sous la direction de Chantal Zaouche-Gaudron - éd. érès, 2001, (208 p. ; 22,87 €) 

     

     

    Selon cette même étude : Trois modèles de père vont cohabiter :  

    Le modèle aristocratique, paysan et citadin. Qui affine les liens affectifs du père moderne à l’égard de son enfant. Il lui transmet des savoir-faire, savoirs et talents. Une manière de décloisonner le rôle de la vie qu’à la mère, et la « sphère publique » du père. « Le patrimoine transmis par le père compte, bientôt, bien moins que les diplômes validés par l’école. Longtemps, le père fut au sommet du triangle dont la base était occupée par la mère et l’enfant. Dorénavant, c’est bien l’enfant et son intérêt qui occupent ce sommet, la base étant répartie entre les parents et l’État. » Aujourd’hui, on peut difficilement attribuer une valeur intemporelle et universelle à la fonction paternelle. Et de citer les nombreuses formes de paternité : papa poule (interchangeable avec la mère), père copain, père absent (du fait de sa suroccupation professionnelle), père fouettard, père courage (qui se bat pour obtenir la garde de ses enfants), père démissionnaire, père spécialiste (dans certaines tâches), non père (qui a fui ses responsabilités) ? multiplicité rendant difficile la réduction à un seul moule » Jacques Trémintin 

     

    Le Père d’aujourd’hui 

     

    Aujourd’hui, on le taxe d’être absent ou présent, voire trop présent, car trop proche de ses enfants, trop dirigiste pour ceux-ci. Malgré tout, le Père incarne et incarnera toujours le guide. Les nombreux témoignages d’enfants en quête de père, parce qu’en quête de repères, et quête de remplacement de ce père dérobé. C’est lui qui a le rôle d’ouvrir l’enfant au monde, après la période de coocooning d’avec la mère.  

     

    C’est davantage le père qui doit définir sa paternité pour un vécu relationnel qui s’inscrit soit dans l’autoritarisme, le copinage, l’absentéisme ou que sais-je encore…Mais aussi le sentiment de sécurité qu’à l’enfant de trouver un père capable de répondre à ses questions, ses besoins, qui sache prendre des décisions le concernant dans une communication mais une justice partagée avec la mère.  

     

    En réalité les schémas de paternité se transmettent de père en fils, mais chacun a quand même le choix de choisir sa route et d’incarner la paternité qui sied à l’ambiance de sa famille, la personnalité de son enfant, l’objectif de sa vie.  

    C’est pourquoi le père n’est pas seulement le géniteur ou celui des liens du sang, mais peut convenir à toute autre personne qui entre dans ce schéma de la paternité, à travers ses propres idéaux et en comprenant, avec le recul qui sied à cette gymnastique de l’esprit ancestral, que le Père ne prend de l’importance dans sa vie que par son rôle, sa fonction, plutôt que par la personne elle-même.  

     

    Cette philosophie de vie, enlève le poids défavorable que peuvent ressentir les familles monoparentales. Et permet aux hommes, quels qu’ils soient d’être pour n’importe lequel de ces êtres chers, des repères, des guides. On rompt totalement avec le Père freudien, tout-puissant, autoritaire, omniscient, même si cette autorité reste nécessaire et présente aujourd’hui pour un sage équilibre. Mais il n’est pas qu’autorité, il sait dire non, mais il sait aussi laisser faire, pour laisser grandir, pour le bien de l’enfant et sa construction. Même si on n’a pas eu de père, on le recherchera toujours en quelqu’un-symbole, -mentor, -guide !  
     

    Pendant longtemps l’enfant ne portait pas le nom du père, mais n’avait qu’un prénom. Ce n’est qu’au XVè voire au XVIè sièvle que le nom du père sert à l’enregistrement à l’état civil et ce n’est pas la règle partout comme l’a prouvé l’histoire du recensement des habitants dans les colonies. « En France, avant 1539, seuls les nobles avaient un nom de famille héréditaire, les autres n'avaient qu'un prénom de baptême auquel on associait un surnom afin de différencier les nombreux homonymes (« du pont », « le grand », « le doyen », « sans peur »...). Cependant, la plupart des noms de famille étaient devenus commun depuis Charlemagne et la fin de l'empire Carolingien. Ils consistaient pour la plupart du temps dans l'acceptation de l'utilité sociale comme étant de famille. Exemple Bouchard en carolingien germanique Buckart signifiait celui qui ferme, ou la clef. Et les noms de famille se sont imposés par souvenir de ce que faisait le père « C'est le fils de la clef de x » ou « C'est le fils du boucher de x ». Ainsi, petit à petit, cet usage s'est il imposé à l'ensemble des individus en Europe. 

    Depuis la loi no 2003-516 du 2003-06-1818 juin 2003 relative à la dévolution du nom de famille, la transmission du nom de famille ne fait plus aucune distinction entre le nom de la mère et celui du père. L'enfant peut recevoir aussi bien le nom de l'un que le nom de l'autre, voire les deux noms accolés dans l'ordre choisi par les parents. Aussi porter le nom de son père n’est même plus un repère. Le nom de famille devient une marque de sa personnalité, de son patrimoine et un choix. Il peut même la céder à un tiers qui utilisera le prestige de ce nom pour promouvoir ses activités. L'exploitant ne doit toutefois pas l'utiliser d'une manière qui porte préjudice à l'honneur de la personne qui porte ce nom. (sce) » 

     

    Ce qui prouve bien, que Le PERE, restera avant tout celui qui guide et amène vers, bien plus que le géniteur… 

     

    Quel est ton père ? 

     

    Bonne fête au PERE, le VRAI !  

     

    cvfg

     

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