• Environnement : 9 conseils pour manger responsable

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    Environnement : 9 conseils pour manger responsable

     

     

    Nous faisons face aujourd’hui à un taux de gaspillage alimentaire qui ne cesse d’augmenter. Avec 38 kilos de déchets par personne et par an, il devient indispensable de revoir son mode d’alimentation. Nos achats ont un impact direct sur le mode de production des denrées alimentaires et sur la préservation de la biodiversité. Alors pourquoi ne pas décider de consommer autrement ? Voici donc neuf conseils pour manger responsable.

     

    Privilégier les produits issus de l’agriculture biologique

    Privilégier les produits issus de l’agriculture biologique

    L’agriculture biologique vise à établir un système de gestion durable de l’agriculture, à travers l’amélioration de la qualité du sol, de l’eau, des végétaux et des animaux. Il n’est donc pas permis d’avoir recours aux OGM (organisme génétiquement modifié) et aux pesticides dans le cadre d’une production biologique. Des conditions d’élevage sont aussi mises en place chez les agriculteurs et les pêcheurs afin d’améliorer le bien-être des animaux, qu’il s’agisse de poissons ou de viande. Décider de manger bio, c’est choisir des aliments qui sontcultivés sans engrais chimiques, sans pesticides, sans produits industriels de synthèse et sans OGM. Ils sont identifiables grâce à des logos spécifiquesdélivrés par les pouvoirs publics. On retrouve ces denrées dans des enseignes spécialisées, des grandes surfaces, directement chez les fournisseurs ou sur les marchés. Cependant, tous les produits ne peuvent pas êtres biologiques. Ainsi, seuls les produits agricoles non transformés (céréales, légumes, fruits, lait, œufs, animaux), les produits agricoles transformés destinés à l’alimentation humaine (pain, formage, plats cuisinés), les aliments destinés aux animaux et les semences et matériels de reproduction végétative peuvent êtres certifiés bio car leur mode de production ou de transformation a été contrôlé.

     

    Acheter des produits en vrac ou à la coupe pour plus d’économies

    Acheter des produits en vrac ou à la coupe pour plus d’économies

    Choisir d’acheter ses fruits et légumes en vrac, ou sa viande et son fromage à la coupe permet de réduire les emballages alimentaires (jusqu’à 20 kilos par an et par personne1), qui augmentent la production de déchets. De plus, on peut choisir la juste quantité du produit et éviter le gaspillage alimentaire. Ce mode d’achat est également avantageux pour notre porte-monnaie. En effet, lorsque l’on achète un produit emballé, on paye son emballage et des taxes sur les déchets. Il est donc plus intéressant de se rendre sur les marchés, aux rayons fruits et légumes en vracs des supermarchés, chez les charcutiers ou les poissonniers, où les produits seront de meilleure qualité. Il est également conseillé d’acheter ce dont on a besoin au fur et à mesure, afin d’éviter le gaspillage principalement lié aux dates de péremption dépassées. Le taux de déchets alimentaires de produits encore emballés s’élève à 7 kilos par an et par personne2. Il est important de prendre conscience que cela représente un prélèvement inutile de ressources naturelles, comme l’eau et les terres cultivables, mais que cela contribue aussi à des émissions de CO2 qui pourraient êtres évitables.

     

    Consommer des produits locaux et de saison

    Consommer des produits locaux et de saison

    Acheter près de chez soi permet de réduire les coûts énergétiques et la pollution engendrée par le transport, mais également d’encourager l’économie locale. On privilégiera donc l’achat de produits locaux lorsque c’est possible. On peut ainsi se rendre directement à la ferme, passer par des AMAP1(association pour le maintien d’une agriculture paysanne) ou d’autres organismes spécialisés, qui créent un lien direct entre les producteurs et les consommateurs. De plus, cela permet de se rassurer, en sachant d’où viennent les produits que l’on consomme, et la façon dont ils ont été récoltés. Préférer des fruits et légumes de saison garantit une meilleure qualité des produits. Il est donc conseillé de se renseigner sur un calendrier des fruits et légumes de saison2 afin de bien choisir ses denrées.

    Quels sont les fruits et légumes du mois d’avril ? Nous vous proposons une sélection de quelques produits de saison.

    Fruits

    Légumes

    Avocat

    Asperge blanche

    Banane

    Céleri

    Citron

    Radis rouge

    Pamplemousse

    Basilic

    Rhubarbe

    Pomme de terre

    Pomme

    Laitue

    Mangue

    Cresson

     

    Préférer le « fait maison » et limiter sa quantité de déchets

    Préférer le « fait maison » et limiter sa quantité de déchets

    Manger responsable, c’est aussi réduire sa quantité de déchets. Pour cela, il suffit d’adopter des gestes simples et économiques1. Par exemple, on peut prendre l’habitude d’avoir un sac réutilisable lorsque l’on fait des courses, cela évite de prendre des sacs en plastique à chaque fois. On privilégie également les emballages éco-rechargeables, qui sont plus économiques et moins encombrants. Par exemple, lorsque l’on achète du savon, du café, du sucre, des marques les proposent en plus grande quantité et dans des emballages moins esthétiques. L’objectif étant de reverser le contenu de ces produits dans un bocal ou un récipient prévu à leur effet. Certaines enseignes proposent également de venir avec sa propre bouteille et de la remplir directement de jus frais dans le magasin. A l’inverse, on évite l’achat de plats préparés, qui, d’un point de vue environnemental, ne sont pas économiques, et surtout mauvais pour notre santé. Il est nécessaire de retrouver le goût de préparer ses repas soi-même, car cela permet de réduire considérablement ses déchets. On peut cultiver son propre potager si l’on en a la possibilité. Cela permet de faire des économies, de manger des aliments avec plus de goût et d’être sûr qu’ils n’ont pas été exposés à des substances chimiques.

     

    Savoir quels sont les aliments les plus contaminés aux pesticides

    Savoir quels sont les aliments les plus contaminés aux pesticides

    La toxicité des pesticides sur notre santé est aujourd’hui indéniable. Malgré leur non utilisation dans les cultures biologiques, la contamination peut être possible par le biais de l’eau ou du vent. D’après une étude de l’agence américaine « Animal and Plant Health Inspection Service »1 voici la liste des denrées les plus exposées aux produits chimiques quand elles sont cultivées de manière industrielle :

    • La pomme : elle contiendrait plus de quarante pesticides différents. Elle est sujette aux champignons et aux insectes, c’est pourquoi les substances chimiques sont directement appliquées sur la peau. Il est donc recommandé de l’enlever, même si l’on perd la partie la plus nutritive du fruit.
    • Le céleri : les tests ont recensé plus de soixante pesticides dans ce légume.
    • La fraise : elle contiendrait également plus de soixante pesticides, dont un peu moins dans les fruits congelés.
    • La pêche : les pêches fraiches comptabilisent plus de soixante pesticides différents, tandis que les pêches en conserve en contiennent beaucoup moins.
    • Les épinards : ils sont exposés à environ cinquante pesticides, alors que ceux en boite en ont moins.
    • Les abricots : on a retrouvé aux alentours de trente trois pesticides dans ces fruits.
    • Le raisin : il contient environ trente pesticides. Le vin est par conséquent lui aussi riche en substances chimiques.
    • Le poivron : quelle que soit sa couleur, il a révélé une quantité de presque cinquante pesticides différents.
    • La pomme de terre : elle comptabilise trente cinq pesticides. La pomme de terre douce s’avère moins touchée par ces substances chimiques.
    • La myrtille : on a retrouvé sur les myrtilles environ cinquante pesticides.
    • La laitue : elle est touchée par plus de cinquante pesticides.
    • Le chou : même s’il est reconnu comme une des plantes les plus résistantes aux parasites et aux maladies, il a révélé d’importantes quantités de pesticides.
    • La viande de bœuf, le poulet, le porc : les animaux sont contaminés par le biais de leur alimentation (principalement l’herbe et les graines).

     

    Limiter sa consommation de viande

    Limiter sa consommation de viande

    On conseille de favoriser les aliments d’origine végétale car la production de denrées d’origines animale nécessite plus d’eau et induit à la pollution (transport, usines de transformation…). Il faut également plus de surface de terre pour produire une quantité égale de protéine animales par rapport aux protéines végétales. Il convient donc de choisir avec soin la viande que l’on achète, et de prendre en compte les labels qui améliorent le bien-être des animaux : par exemple « porc biologique », « porcs fermiers élevés en liberté Label Rouge », ou encore « porcs fermiers élevés en plein air Label Rouge »1. Il est alors important de bien veiller à ce que les mentions « élevé en liberté » ou « élevé en plein air » apparaissent sur les produits Label Rouge. En ce qui concerne les bovins, ils sont généralement élevés en plein air et ont un accès au pâturage. Mais il est conseillé de vérifier la présence des mentions « biologique » et « nourris à l’herbe » sur les étiquettes1. De plus, les produits certifiés bio seraient meilleurs pour notre santé, car ils contiendraient moins de matières grasses et plus de nutriments que les viandes issues des animaux élevés de façon intensive. Enfin, l’élevage des animaux est responsable de 18 % des gaz à effet de serre et requière d’énormes quantités de céréales et d’eau, des ressources rares et précieuses2.

     

    Se renseigner sur la provenance du poisson

    Se renseigner sur la provenance du poisson

    Il en est de même que pour la viande : les poissons d’élevage sont eux aussi soumis au label éco-responsable et aux Label Rouge (Aqualabel)1. Ces derniers vantent des méthodes d’élevage plus respectueuses. En ce qui concerne les poissons sauvages, leur certification éco-responsable est indiquée par le label MSC2 (marine Stewardship Council). Ce label a pour objectif de promouvoir les pratiques de la pêche durable. En élevage intensif, les poissons seraient chargés en métaux lourds et souvent intoxiqués aux pesticides. Ceci serait dû aux surcharges dans les bassins, qui les exposeraient davantage aux blessures et aux maladies, avec un taux de mortalité plus élevé3,4. Il est également très important de veiller à ne pas consommer d’espèces protégées ! Pour cela, l’organisation Greenpeace a mis en ligne une brochure indiquant « quel poisson peut-on encore servir ? »5. Ainsi, on apprend qu’il est recommandé d’éviter les espèces telles que l’anguille, le cabillaud, le colin, les crevettes, la dorade, le saumon, la sole, le thon et la raie.

     

    S’informer sur ce que l’on mange

    S’informer sur ce que l’on mange

    Il est important d’apprendre à lire les étiquettes nutritionnelles des produits que l’on a l’habitude de consommer. Cela permet de choisir ce que l’on décide de manger en fonction de la composition du produit, et d’être acteur de son alimentation. Ainsi, l’étiquetage nutritionnel est révélateur : il indique la valeur énergétique, les quantités en graisse, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel. On y retrouve également la liste des ingrédients, rangés par ordre décroissant d’importance. La longueur de cette liste est importante, car plus elle est courte, mieux c’est. En effet, une liste d’ingrédients à rallonge est souvent le signe d’une grosse quantité d’additifs et de conservateurs. Une fois que l’on comprend mieux les étiquetages, il est possible de comparer les prix afin d’acheter plus intelligemment. De plus, avant d’aller faire ses courses, faire le tri dans son placard et son congélateur aide à ne pas acheter inutilement. Enfin, lorsque l’on est chez le charcutier, le fromager ou sur le marché, il ne faut pas hésiter à demander plus de renseignements sur les aliments (durée de conservation, provenance).

     

    S’intéresser aux labels qui garantissent une alimentation saine

    S’intéresser aux labels qui garantissent une alimentation saine

    Il existe de nombreux labels relatifs à des spécificités différentes concernant les produits. Par exemple, celui du Commerce équitable assure une rémunération plus juste pour les petits producteurs de pays en développement. On leur garantit le juste prix pour leur travail. De plus, le nombre d’intermédiaires est considérablement réduit, ce qui revient également moins cher dans le panier de courses. On retrouve aussi le label AB (agriculture biologique) : c’est le plus connu des français. Ce type de label signifie que le produit est 100 % bio, ou s’il s’agit de produit transformé, qu’il contient au moins 95 % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. Au Canada, le label se présente sous l’appellation de « Biologique Canada Organic ». En ce qui concerne les produits issus de l’agriculture biologiques et locaux, ils retrouvent la mention « Bio solidaire ». Ce logo garantit une proximité entre les producteurs et les transformateurs. Au Canada, il s’agit de « Bio Québec ». D’autres labels vont plus loin, car ils dépassent les normes légales du cahier des charges européen. En effet, les produits AB peuvent parfois contenir des OGM (en Europe le Conseil Européen admet qu’un produit dit biologique peut contenir jusqu’à 0,9 % d’OGM1), tandis que ceux issus de label comme Nature&Progrès (association) ou Démeter (marque certifiée) en interdisent totalement la présence.

     

    Marion Amsellem
     
     
     
     
     

    Sources

    Acheter des produits en vrac

    1. Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement. Rapport intermédiaire de l’étude relative au gaspillage alimentaire. Juillet 2011.
    2. Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Je passe à l’action. Réduisons nos déchets.
    3. Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. La lutte contre le gaspillage alimentaire. Prévention de la production des déchets. Décembre 2013.

    Consommer des produits locaux et de saison

    1. Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne. Annuaire national des AMAP.
    2. Institut national de prévention et d’éducation pour la santé publique. Calendrier des produits de saison. Manger Bouger.

    Préférer le « fait maison »

    1. Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Je passe à l’action. Réduisons nos déchets.

    les aliments les plus contaminés aux pesticides

    1. Animal and Plant health Inspection Service.States Department of Agriculture.

    Limiter sa consommation de viande

    1. Compassion in World Farming France. Quelles viandes choisir ?
    2. Compassion in World Farming France. Guide du consommateur responsable. 2013

    Se renseigner sur la provenance du poisson

    1. Compassion in World Farming France. Quels poissons choisir ?
    2. Marine Sterwardship Council. Marine Sterwardship Council – Label de la pêche durable.
    3. Compassion in World Farming France.Guide du consommateur responsable. 2013
    4. Protection mondiale des animaux de la ferme. L’élevage intensif des poissons, un marché en pleine expansion !
    5. Quel poisson peut-on encore servir ? Greenpeace.

    S’intéresser aux labels

    1. Info’GM. UE- Produits bio et alimentation sans OGM. Août 2007

    « France : ce que le projet de loi santé va changerUN CHANT DANS LA NUIT »
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