• Cholestérol trop élevé : faut-il s’inquiéter ?

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    Cholestérol trop élevé : faut-il s’inquiéter ?

     

     

    Votre prise de sang a souligné une hypercholestérolémie (taux de cholestérol sanguin trop élevé). Que faut-il en penser ? Devez-vous vous inquiéter ? Que pouvez-vous faire pour y remédier ? Partons à la rencontre de ce "bourreau des cœurs".

     

     

    Pour bien comprendre ce qu'est le cholestérol

     

    Pour bien comprendre ce qu'est le cholestérol

    Article rédigé par Catherine Conan, diététicienne

     

     

    Réhabilitons le cholestérol car c’est une substance indispensable à la vie. En effet, à dose normale, il participe à la fabrication des cellules du cerveau, du cœur, de la peau, etc., de certaines hormones dont les hormones sexuelles, à la synthèse de la vitamine D nécessaire à la fixation du calcium sur les os. Mais attention : il y a cholestérol et cholestérol.

    Le cholestérol total dans le sang, qui est transporté sous forme de lipoprotéines, est la somme du cholestérol HDL (High Density Lipoprotein) ou « bon cholestérol », et du cholestérol LDL (Low Density Lipoprotein) ou « mauvais cholestérol ».

    Les lipoprotéines LDL assurent le transport et la distribution du cholestérol à toutes les cellules de l’organisme. En excès, elles favorisent la formation de la plaque d’athérome (athérosclérose). Quant aux HDL, elles sont bénéfiques car elles font le chemin inverse en prenant en charge le trop plein de cholestérol dans les cellules vers le foie. Les lipoprotéines HDL protègent par conséquent la santé cardio-vasculaire.

    Un taux de cholestérol HDL trop bas ou un taux de cholestérol LDL trop élevé expose à une maladie coronarienne (= du coeur).

    Qu’est-ce qui influence la cholestérolémie ?

    • Les facteurs génétiques comme l’hypercholestérolémie familiale (cas assez rare) ;
    • Une alimentation déséquilibrée affichant un excès d’apport en acides gras saturés ;
    • Les apports alimentaires en cholestérol. Cependant, il faut savoir que la majeure partie du cholestérol de notre organisme est fabriqué par le foie ;
    • Les variations individuelles. Si pour certains, une alimentation riche en cholestérol induit des mécanismes régulateurs pour lutter contre l’augmentation excessive du taux de cholestérol sanguin, pour d’autres, il est beaucoup plus difficile d’équilibrer spontanément la synthèse de cholestérol au niveau du foie et les apports alimentaires.

     

    La cholestérolémie idéale chez la femme comme chez l’homme est de 1,80 à 2 g/l. Cependant, elle est à nuancer en fonction de l’âge et du sexe mais aussi des taux de cholestérol HDL (= bon cholestérol) et des triglycérides. Sachez que les femmes affichent un meilleur taux de LDL-cholestérol (= mauvais cholestérol) que les hommes car elles sont protégées par leurs hormones jusqu’à la ménopause.

    Pour décider de la conduite à tenir, il faut se baser sur le taux de LDL-cholestérol et savoir s’il existe des facteurs de risque. Par exemple, en l’absence de risque, le taux de LDL doit être inférieur à 2,2 g/l. En revanche si vous présentez des antécédents d’infarctus du myocarde et de diabète de type 2, votre taux de LDL doit impérativement être inférieur à 1,6 g/l selon les recommandations françaises de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé de 2005.

     

    La cholestérolémie est considérée comme acceptable entre 2 et 2,50 g/l et trop élevée au-delà de 2,50 g/l. L'hypercholestérolémie est le mal du siècle puisqu’1 personne sur 5 en France est concernée par cette maladie si l’on en croit le Bulletin épidémiologique hebdomadaire N°31 du 24 septembre 2013. D'après Santé Canada, plus de 40 % des Canadiens âgés de 20 à 79 ans ont un taux de cholestérol total nuisible à la santé. Mais un taux excessif de cholestérol est-il inquiétant pour autant ?

    Le cholestérol en excès se dépose dans la paroi des artères, notamment sur celles du cœur ce qui les obstrue, diminue l’apport de sang au muscle cardiaque (angine de poitrine) et favorise la formation d’un caillot (= thrombose) à l’origine d’un infarctus du myocarde. L’hypercholestérolémie est l’un des principaux facteurs de risque des maladies coronariennes avec le tabac et l’hypertension artérielle mais… ce peut être réversible. Sachez qu’une baisse de 1% du cholestérol réduit le risque cardio-vasculaire de 2% ! Il est inutile de paniquer mais essentiel d’intervenir en apprenant à contrôler votre taux sanguin de cholestérol total, ainsi que HDL et le LDL-cholestérol.

     

    L’objectif est donc de réduire le taux de « mauvais cholestérol » quand il est élevé, tout en évitant de diminuer le « bon cholestérol ».

    Pour réguler votre profil lipidique, il est alors essentiel de passer par une modification de vos habitudes alimentaires. A vos fourchettes !

     

    • Commencez par réduire votre consommation globale de lipides sans pour autant la supprimer ;
    • Corrigez simplement les excès d’apports d’aliments riches en acides gras saturés (beurre, fromages, charcuteries, viandes grasses, pâtisseries du commerce…) qui ont la fâcheuse tendance à élever le mauvais cholestérol plutôt qu’une restriction drastique ;
    • Limitez l’utilisation des graisses de cuisson. Utilisez des huiles résistantes à la chaleur comme l’huile d’olive ou l'huile d’arachide mais le mieux reste encore de cuisiner sans matières grasses. Redécouvrez le plaisir des papillotes, de la cuisson au wok, etc…
    • Revalorisez les graisses insaturées en consommant quotidiennement une margarine végétale à teneur garantie en acides gras essentiels et enrichie en vitamines A et E (protectrices) à cru ou pour la cuisson.
      Pour l’assaisonnement des crudités, le choix peut se porter sur les huiles de colza (canola),d'olive, de maïs ou encore de tournesol, car elle est réputée riche en acides gras mono-insaturés aux effets bénéfiques sur le cholestérol. Variez-les régulièrement pour diversifier les apports en acides gras insaturés ; 
    • La restriction des aliments riches en cholestérol comme les œufs, les abats, le beurre ou encore le lait entier arrive loin derrière ces précédentes recommandations ;
    • Les graisses ne font pas tout. Certains aliments comme la pomme, les fruits oléagineux (noix, noisettes, amande)1, les légumes, les légumineuses, etc. ont des effets protecteurs bénéfiques sur le profil lipidique de part la présence d’antioxydants comme la vitamine C, les polyphénols, les carotènes, les fibres solubles.

    Contrôler votre poids pour contrôler votre cholestérol

    Une surcharge pondérale aussi légère soit-elle favorise la survenue d’une hypercholestérolémie. Et une simple petite perte de poids associée à une activité physique adaptée et régulière, le tout sans dirigisme, vous permet d’améliorer votre bilan lipidique. Cela mérite bien quelques efforts !
     

     

     

     

    Source :
    1. Jiang R. et al (2006). Nut and seed consumption and inflammatory markers in the multi-ethnic study of atherosclerosis. American Journal of Epidemiology 163;222-231

     

     
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